• Suite à notre soirée débat sur la condition humaine, nos petites têtes clémentiennes ont tourné et retourné quelques unes des grandes questions qui se sont dégagées de cette première rencontre.

    La première question étant la suite à donner à ce débat, sachant que tout le monde semblait être resté sur un goût de trop peu, et aussi pour aller vers où ???????, nous avons songé à ces sages paroles : « Le chemin est le but ».

    Donc pour amorcer un deuxième pas, nous proposons de partager les interrogations suivantes issues bien plus de nos vécus que des livres et qui rejoignent le problème de l’engagement et des nécessités communes.

    En tant que femmes, nous nous interrogeons sur les changements en cours dans les relations intimes (ré-émergence de la femme objet et apparition de l’homme objet), et en tant que féministe sur l’alliance inégale et cependant réelle que constituait le mariage et auquel ne vient plus se substituer aucune forme d’entente à long terme entre individus, y compris autour des enfants. Dans une société où les conditions de vie se dégradent et où les femmes seules à charge d’enfants sont nombreuses et les pères pas forcément en capacité d’apporter une contribution à distance, quel est l’avenir ?????? Le slogan « on se prend, on se jette », qui semble dominer toutes les représentations fictionnelles et les discours aurait-il pris pied jusque dans la réalité ?

    Consommons!!


    Si nous considérons la dimension affective, amitié comprise, de nos existences comme la partie immergé de l’Iceberg, qu’en est-il de la partie émergé ? De quelle forme d’alliance sociale ou de simple entente sommes-nous encore capables ? Loin des contraintes et des avantages de la société villageoise, encore forte jusqu’au début de la révolution industrielle, quelle solidarité concrète est encore possible dans le contexte présent? Manque de temps d’énergie, de disponibilité pour tout ce qui ne relève pas du strict revenu économique, jusqu’où une société constituée d’individus tels que nous peut-elle tenir ?

    Alliance par la famille, par les affinités électives, par le hasard des situations, en réalité, l’autonomie individuelle reste le problème central de toutes et de tous. Quand être capable de « se démerder seul-e » est devenu un signe de réussite et de dignité, quelle place reste-t-il pour l’intelligence collective et l’entraide ?

    La date de ce débat sera ultérieurement annoncée.

    Isabelle




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