• Les fêtes nous rapprochent de tout un tas de réjouissances: les cadeaux, les luminaires, les marchés de Noël, la folie meutrière de la consommation, le froid, la neige qui ne veut pas venir...Les vacances de ces chers petit-e-s.

    Nous avons la joie et l'honneur de vous inviter par trois fois:

    Premier événement:

    Le Localou se montre au marché de Noël de La Souche. C'est une bonne nouvelle, puisqu'on va boire du vin chaud toute la journée en bavardant avec les copains et copines des autres stands. Puis nous en profiterons, évidemment, pour expliquer au chaland de base, ce que signifie "participation libre" gaillardement marqué sur des boites de conserves à disposition.
    Le concept de libre participation est certes un rejet (un stelon, peut-être?) de cette société marchande qui achalande énormément par la "gratuité"...qui reste un mensonge. Puisque rien n'est gratuit, chaque jour qui passe nous le confirme. Et je ne parle pas seulement des biens manufacturés déversés dans nos vies, mais aussi du pillage des ressources de cette terre qui nous semble si petite tout d'un coup!
    La participation libre est une invitation à s'engager à gérer soi même ses envies, ses besoins. Elle propose de se poser la question de l'autre, de celle et celui qui proposent des choses, son travail. Estimer au plus juste aujourd'hui est bien sûr impossible: la cours de récréation est bétonnée depuis longtemps. Nous ne pouvons estimer qu'avec des critères à remettre en cause en permanence, parce qu'ils sont créés par un système biaisé et biaiseur. Mais ne nous décourageons pas.

    Ce Marché de Noël se déroulera l'après-midi du 19 décembre, dans la salle des fêtes de La Souche, au chaud, avec artisans et artisanes locaux, bonne ambiance assurée, celle que nous avec vous donnerons à cet événement, qui, je le rappelle, se déroulera au profit puisqu'organisé par l'Amicale Laïque de l'école primaire- classe unique du patelin. A soutenir, donc! Amenez vos chérubins, il y aura de quoi bricoler.

    Musiques
    Deuxième événement : jeudi 17, à la Clémenterie, nous faisons du bois, avec Fleur. Ce bois est de chauffage et chauffera donc deux fois.
    Une nouvelle session de trois jours est fixée du lundi 21 au mercredi 23 décembre: Chocolat chaud assuré. Prévenez de vos participations (libre!).


    Troisième événement qui, dans l'ordre d'importance se place en premier:

    Quelques nunuches à l'origine du réseau, du blog et de ses réflexions, habitent donc le hameau de la Clémenterie, dite aussi La Clèm', pour les intimes (Un lien avec le monde vous dirigera aussi sec vers le blog de son association).

    Cependant, me faut vous en dire deux mots.

    Musiques


    Nous sommes donc depuis trois ans, nous les nunuches, sur ce joli lieu vivace et vivant. Nous y sommes pour y créer un lieu auto-géré, un lieu de liberté et d'apprentissage, pour les femmes comme pour les hommes. Nous insistons pour expliquer à nos amis et nos amies l'importance et la nécessité de donner la possibilité à chacune de faire les choses que cette société encore patriarcale ne l'autorise pas d'emblée. Nous insistons avec nos amis pour être respectueux et attentionnés avec les femmes avec lesquelles ils travaillent et passent des moments à la Clémenterie.
    Nous y élevons une jument et une anesse, partageons nos jardins avec plusieurs et tout un chacune, greffons et plantons des fruitiers, récoltons et transformons, châtaignes et fruits, petits et grands divers, monologuons un peu, discutaillons fort et nombreux-ses, qu'oubliès-je?



     Et depuis trois mois au mieux, nous nous dépatouillons avec difficulté avec un propriétaire qui ne sait pas où il a mal, sauf qu'il ne lui sied point de nous voir avancer dans nos idées et nos projets. Je précise que jusqu'alors, il nous avait promis monts et merveilles, qu'il agréait de fait et de parole à tous nos actes et nos idées; mais il fait partie, pour être franche voire objective, de ces drôles d'êtres humains en contradiction flagrante, voire constante avec leur parole. Donc , nous nous retrouvons en péril: les projets sont en péril, puisqu'ils prennent racine dans cette vallée et sur ce lieu en grande partie; notre présence est en péril, puisque le monsieur veut vendre...et que nous n'avons que de l'amour et de l'eau fort fraîche à échanger.

    A l'heure d'aujourd'hui, une association de soutien a vu le jour: elle s'appelle "Ici et Maintenant" et veut, avec nous, permettre, par l'acquisition de parts sociales, aux multiples projets collectifs de voir le jour, de ne pas mourir, de devenir pérennes surtout. Tout ces événements en plein hiver nous mettent durement à l'épreuve. Nous comptons aussi sur vous, que ce soit au niveau du réseau d'entraide, ou au niveau d'un soutien de toute forme.

    Julie

    Suite sur le blog de la Clèm': www.la-clementerie.eklablog.fr



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  • Réseau d’entraide et de production vivrière et commerciale

    Brochures


    Production et commercialisation des produits agricoles transformés ou non, artisanaux, culturels et artistiques au niveau local : vallée du Lignon

     

    Pourquoi :

     

    Des femmes de la vallée cherchent à utiliser leurs compétences tout en restant disponible pour leurs enfants.

     

    Brochures

    Elles ont à cœur de produire des aliments sains et goûteux, et de restreindre la part de leur budget alloué aux aliments dits industriels ou qui viennent de très loin.

    Elles ont besoin de reprendre une activité et souhaitent la localiser près de chez elles. Elles ont le désir d’utiliser les ressources quasi abandonnées de la vallée.

    Le choix de s’organiser collectivement leur paraît judicieux quant aux différents travaux agricoles qu’elles imaginent mettre en place, et elles souhaitent vivement briser l’isolement dans lequel beaucoup de femmes se retrouvent lorsqu’elles ont à charge de petits enfants, ou lorsqu’elle sont seules à les élever.

    Brochures

    Utiliser les compétences de chacune

    Utiliser les potentialités du lieu, les ressources

    Se spécialiser en cours de route à l’aide de stages

    Brochures

    Faire vivre la vallée en proposant des activités et événements culturels, artistiques et artisanaux, aux adultes et aussi aux enfants

    Les modalités :

    • Association agricole, mais dont les buts seraient plus larges aussi, permettant l’organisation

    Brochures

    d’activités culturelles et artisanales.

    • Mutualisation des outils et des compétences
    • Commercialisation collective
    • Entraide ponctuelle sur des événements précis
    • Organisation d’événements culturels et artisanaux.

     

     

    Les premières idées :

    1. Apiculture
    2. Récolte et transformation de fru its et petits fruits
    3. Maraîchage
    4. Élevage de petits animaux
    5. Atelier de céramique
    6. Projection de films documentaires en lien avec les buts de l’association
    7. Organisation de marchés de producteurs et autres événements liés à la production et la commercialisation,
    8. Entraide concernant les enfants : gardiennage, soutien scolaire etc.


    Exemples de fonctionnement en équipe :

    Brochures

    • Récolte et mise en pot du miel issu des ruches
    • Récolte des châtaignes issues des différents châtaigniers qui appartiennent aux membres du réseau et transformation dans un atelier agréé, par exemple à Jaujac, idem pour des pommes dont on extraira le jus à l’atelier coopératif d’Ucel
    • Entretien d’un verger conservatoire chez un des membres du réseauBrochures
    • Mise en culture et récolte, par exemple des pommes de terre sur une parcelle laissée à l’entre tien d’une des membres du réseau,
    • Construction d’un poulailler et entretien des clôtures, abattage dans une salle agréée
    • Ouverture ponctuelle d’un atelier céramique à toutes les membres du réseau, organisation de s tages destinés aux enfants
    • Organisation des projections à la salle des fêtes de La Souche et de Jaujac, animation de débats et discussions, travail de visibilisation du travail du réseau

    Brochures


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  • Voilà trois mois bientôt que nous sommes installé-e-s au Localou, à La Souche. Ouvert une fois par semaine, ce local devait permettre aussi de proposer des projections thématiques, des veillées, des activités artisanales et autres. Ce local prêté pour peu de temps encore est difficile à gérer en hiver: trop de courants d'air, et malgré le chauffage dans lequel nous avons investi recemment, il est difficile de tenir bien longtemps sans manteau ni collant en laine. D'où, malgré nos élans du début, une franche frilosité quant à la mise en oeuvre de tous nos projets.

    De plus, en sus de la précarité usagère du lieu, il nous est parvenu que le propriétaire voulait pouvoir le reprendre dès son retour dans nos parages, c'est-à-dire d'ici février.

    Donc nous revoilà (presque) au point de départ: Nous avons besoin d'un vrai local.
    Nous avons décidé de chercher un lieu à louer qui, s'il nous oblige à trouver les fonds chaque mois, nous permettrait justement de mettre en oeuvre les manifestations sus-nommées, et surtout de rester à La Souche.
    Malgré les obstacles multiples et variés, et peut-être à cause d'eux justement, nous tenons absolument que ce lieu soit à La Souche, parce que les villages dortoirs et endormis ne nous plaisent pas, parce nous vivons là, ou pas très loin, parce qu'il ny a aucune raison pour laquelle nous devions rejoindre la grande masse des gens qui s'agglutine sans plus jamais se connaître dans des halls de gare et de ville.

    J.

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  • Dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le CIDFF d'Aubenas  proposait jeudi 25 novembre une soirée  ciné-débat  avec  la projection de deux films: le premier: "d'une femme à l'autre" suivait une expérience de retranscription théâtrale de stémoignages de femmes étrangères concernant leur vie de femmes mariées. Un documentaire magnifique, des femmes incroyablement fortes et souveraines, malgré l'état de soumission dans lequel elles vivent depuis toujours. Et la metteuse en scène, de culture marocaine, a une présence magnifique qui a permis à ces femmes de parler, qui a donné les clefs à ses comédiennes pour l'interprétation de ces histoires singulières et pourtant si collectives.

    Le deuxième documentaire projeté en avant-première est "La domination masculine" De Patrick Jean.

    « Je veux que les spectateurs se disputent en sortant de la salle », c’est ce que disait Patric Jean en tournant  ce long-métrage.

    Nous y sommes allé-e-s et pour ma part, j'ai bu du petit lait. En tout cas au début: enfin une personne retranscrivait mes propres sentiments et arguments et en faisait un truc plaisant à regarder! Et un homme par dessous le marché!

    Mais le sujet est douloureux. Et nous sommes sortis de la séance meurtris et meurtries. Entre le massacre anti-féministe du 6 décembre 89 au Québec, les femmes rouées de coup et humiliées qui racontent les années de sévices et de soumission, les hommes qui comparent le féminisme au nazisme...

    Le sujet est grave, ne nous trompons pas.

    Un ami n'a pas du tout aimé: il ne s'est pas reconnu!  Heureusement, lui ai-je répondu, que tu ne te sois pas reconnu dans la domination masculine! Il n'est pas question, dans ce film de l'histoire des hommes, mais bien de celle d'une domination omniprésente et essentielle aux régimes politiques et surtout économiques dans lesquels nous (sur)vivons.

    Réjouissances


        C'est un documentaire efficace et qui pêche, mais non par complaisance. Il pêche par excès d'efficacité, justement. Pourtant, le manque de finesse est à l'image de ce que vivent tant de personnes, dont tant de femmes.
       Rien de ce qu'il raconte n'est exceptionnel, sauf le massacre de 14 jeunes femmes, polytechniciennes, à Montréal, le 6 décembre 1989. Le but du tueur était d'abattre une série de féministes (il avait une liste de leurs noms dans sa veste) et il s'est "contenté" de séparer les filles des garçons et de tirer dans le tas.

        Que les hommes et les femmes soient tant en guerre me torture encore beaucoup.

     Nous ne sommes plus dans les années 70, lorsque les femmes, pour se faire entendre, devaient se battre CONTRE les hommes, voire souvent aussi contre des femmes. Parce qu'elles risquaient fort et beaucoup et qu'il fallait mettre le paquet - mais n'oublions quand même JAMAIS, que cette lutte de libération-là n'a jamais, au grand jamais, pris les armes, ni commis d'actes terroristes.

    Aujourd'hui, comme disait l'une des féministes du film, on ne se bat plus contre des faits, mais contre des illusions. Illusion de l'égalité entre les genres, illusion de l'émancipation des femmes, illusions...
    Mais il ne s'agit plus de se battre contre, mais bien AVEC. Avec les hommes, ceux qui en ressentent le besoin, tout du moins!
    Réjouissances
    Parce que si clivage il y a, il est des deux côtés, si formatage des filles il y a, le formatage des garçons n'est-il pas aussi à abattre?

    Deux choses: à la suite de ce film et surtout à le suite de la discussion avec cet ami qui ne se  reconnait pas dans cette histoire, j'aimerai reprendre des discussions avec des hommes sur leur émancipation, à réaliser, déjà réalisée...selon d'où on se place.

    En Espagne, il semblerait que les "autorités" aient pris le taureau par les cornes (ce qui se fait bien en Espagne, c'est culturel) et aient ouvert des centres de thérapies collectives et individuelles pour hommes violents. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il me semble, à moi, que de traiter des causes des violences conjugales peut avoir un effet sur ses conséquences? Non?

    Que fait-on en France ?

    Pourquoi laisse-t-on divaguer ces hommes après avoir été interdits (dans le meilleur des cas) d'approcher leur compagne et objet de torture?

    Pourquoi surtout ne les aide-t-on pas?

     Pensons-nous tous peut-être que

     1) il n'y a rien à faire, ils sont irrécupérables?

    2) En les prenant en charge, la société va être contrainte de se poser la question de la raison qui fait que 85% des bourreaux sont des hommes et que cela a peut-être à voir avec l'image des hommes, celle des femmes?

    3) C'est pratique, pendant ce temps-là, les femmes ne s'occupent pas d'autre chose, elles sont bien tenues, les hommes sont frustrés, ce qui est toujours bon pour faire perdurer une société exangue, divisée et masochiste.

    Cocher la bonne raison et donner-moi des réponses...

    Pour conclure sur ce documentaire, j'aimerai entendre des hommes en parler honnêtement, avec virulence ou non. Avec intelligence en tout cas. Possiblement, parce que je me demande toujours où sont donc les hommes dans ces histoires de clivage, de pouvoir, de domination. Les hommes qui m'entourent, les hommes qui écrivent, les Patric Jean et les autres.
    C'est fou que le féminisme m'ait amené, depuis des années à ne me pencher que sur les femmes (et il y a de quoi s'interroger et tenter de trouver des explications à des comportements pour le moins absurdes au premier regard), puis m'emmène plus que sûrement à vouloir absolument sonder "l'autre côté"...avec humour, avec amour aussi parfois, quand c'est possible.

    Sur le site du film: www.ladominationmasculine.net, outre les quelques témoignages du réalisateur sur sa réalisation, ses commentaires sur la situation de domination, il y a aussi un manifeste des hommes à signer de toutes ses mains libres.

    Réjouissances


    Jubile

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  • Et oui, le réseau d'entraide est en passe de se mettre en route: d'une part, les questionnaires de faisabilité d'activité ont été fait, ne reste plus qu'à y répondre, en faire la synthèse et proposer à chacune des solutions.

    Pour l'aspect concret et déjà passé, nous avons pressé les pommes: "cuvée souchoise" en octobre et novembre.
    Au final, près de 800 litres sont sorties de nos pompommes, ramassées, pressées et pasteurisées par 6 membres du réseau! Et dans tout cela, il faut vous dire que ce jus est excellent.
    Il est en partie à vendre d'ailleurs, mais c'est une autre histoire.

    En tout cas, nous avons bin ri! Les sacs non-homologués qui se débinaient, les voitures surchargées qui roulaient à ras de terre, les éclats de rire à la vue des premiers 10 kilos de Sabine et Xavier.
    au deuxième pressage, c'est une équipe de filles du réseau qui s'y est collé avec les copains de la CUMA. Ce qui a valu ce commentaire désarmant d'un des membres masculins: "Quand il s'est agit de s'occuper de la machine à laver (pour les tamis), ben y avait plus personne!"

    Les photos arriveront bientôt!

    J.

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